En psychiatrie, le travail invisible dans les soins constitue une thématique aux multiples entrées. L’appui sur une recherche en soins infirmiers française avec l’intégration de ses résultats sur le travail réel des infirmiers permet de déployer l’étendue de ces enjeux. Les promoteurs de l’initiative SocleCare invitent à prendre la mesure des possibilités et des perspectives liées à cette mise en visibilité et en opérationnalité d’une activité soignante qui promeut l’approche clinique sans méconnaître les enjeux de gestion.
Jamais les questions du travail n’ont été aussi présentes que ces dernières années dans les discours sociaux, managériaux et politiques. L’hôpital et les métiers de la psychiatrie n’échappent pas à ce mouvement d’ensemble. Pour autant, au-delà des résultats d’activité et des procédures, que sait-on réellement du travail des soignants en général et de l’activité concrète déployée par les professionnels infirmiers en particulier ? Que connaît-on du « rôle propre » de l’infirmier en psychiatrie ? Ce dernier est souvent évoqué mais finalement faiblement documenté dans la littérature professionnelle. Comment et quels mots peuvent rendre compte de tout ce travail clinique, des savoirs qu’il contient et mobilise ? Existerait-il une pratique, des fondements et des dispositions cliniques spécifiques à l’exercice en psychiatrie ? Entrer en relation malgré les difficultés que génère fréquemment la pathologie, accueillir, saisir l’opportunité d’inaugurer et d’entretenir cette relation avec les patients… : quels sont cette qualité de présence et ces registres d’actions qui ont la prétention de concourir au ...
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